Durant cette heure sublime où le soleil intense Etend ses rayons d’or pour réchauffer la terre Je lézarde un instant loin du froid de l’hiver Des yeux je suis l’essor de la vie en latence. De son aile un oiseau vient taquiner la cime D’une vague au remous qui berce mon sommeil, Et mon esprit s’enlise en son roulis, pareil Au doux balancement, du zéphir qui s’anime. Il folâtre sans cesse en effleurant la voûte Infatiguablement ; poursuit on ne sait quoi ! Mon esprit est fébrile et je me dis : » pourquoi » ? Ne puis je aussi voler en empruntant sa route. En le suivant des yeux, je m’imagine en vol, Triomphant de l’hiver, mon coeur commence à battre En s’ouvrant comme un Lys à la couleur albâtre, Au rythme des saisons sur mon âme en bémol. Le bonheur est si simple, il est couleur vermeil Il suffirait d’un rien ; seulement d’un « je t’aime Et je pense à ma joie en révant de bohème, Quand pleure un violon dans mon âme en éveil.