Le chant hivernal

Tel un compte à rebours au loin sonne la cloche.
Lorsque tombe la nuit sous le frimas glacial,
Lentement, dos courbé, le passant se rapproche
De sa douce chaumine en ce choeur hivernal.

Tiedeur de nos abris où crepitent les flammes
Qui dansent sous nos yeux, ô ! riche apaisement
Cocon subliminal pour les coeurs et les âmes
En ces jours rigoureux quand le froid est tourment.

Pas un souffle au dehors ne fait trembler la branche
Muette et desséchée en ces jours noirs et lourds
Et la plaine s’endort sans craindre l’avalanche
Au toucher duveteux des flocons de velours.

Le temps est à l’orage et voit tomber la neige
Ou s’invite pâlot, un soleil hésitant ;
En silence il assiste au merveilleux manège
D’un blanc cortège en fleurs dans un ciel envoûtant.

L’hiver à ceinturé de sa blancheur poudreuse ;
La forêt, le clocher, le bourg, les habitants.
L’oiseau n’a plus de nid, son ombre miséreuse
Attendra que l’hiver cède place au printemps.

Claudem