COMBIEN DE PRINTEMPS ENCORE ?
Je ne saurai combien d’aurores, verront battre
Mon esprit et mon coeur ; vivant à l’unisson
-Sur l’aube en renouveau qui tombe en pâmoison-
Et dévoile en splendeur de subtils lys d’albâtre.
Comme un oiseau blessé qui ne peut plus s’ébattre
Dans l’éther d’un ciel pur…-laissant à l’abandon-
Le chant harmonieux -la sublime oraison-
De l’éternel combat de son âme opiniâtre.
Lorsque l’ hiver s’approche, ourlé de sa langueur
La rose voit partir son éclat enchanteur ;
D’or et de cramoisi que la brise emprisonne.
Et ce vent qui tutoie timidement le ciel
Où la braise a tiédi sous la neige félonne ;
Saupoudre l’univers d’un instant démentiel.
Ô combien de printemps me resteront fidèles
Claudem.